
La bienveillance passe avant tout
Cette semaine, nous lisons la Paracha Vayeira. Trois jours après sa circoncision, Abraham, malgré la douleur, attend des invités devant sa tente. D.ieu lui envoie trois anges déguisés en voyageurs. Il les invite à entrer et leur prépare un repas.
L'un des anges promet à Sarah qu'elle aura un enfant l'année suivante. Sarah, âgée de 90 ans, rit de cette promesse. Un autre ange guérit Abraham.
Le troisième ange avertit Abraham que la ville de Sédome, où vit son neveu Lot, sera détruite. Lot quitte la ville avec sa famille et la ville est incendiée. Sa femme se retourne pour assister à la destruction et se transforme en statue de sel.
Abraham et Sarah ont un fils qu'ils nomment Yizchak, ce qui signifie « rire ». Il reçoit la Brit Milah à l'âge de huit jours. Agar et Ismaël sont chassés de la maison car Ismaël est une mauvaise influence.
Hashem met à l'épreuve la dévotion d'Abraham en lui ordonnant de sacrifier Isaac. Sans poser de questions, Isaac est ligoté et placé sur l'autel, et Abraham lève le couteau pour immoler son fils. Une voix venue du ciel l'appelle à l'arrêter ; un bélier, pris par les cornes dans les broussailles, est offert à sa place.

Un Rebbe qui a construit notre avenir
Le mardi 20 Cheshvan est l'anniversaire du Rebbe Rashab, Rabbi Sholom Ber Shenursohn, le 5e Rebbe de Chabad. Le Rebbe Rashab a consacré sa vie à l'avenir du peuple juif en s'investissant dans l'éducation à tous les niveaux. Il a fondé la yeshiva Tomchei Temimim, institution phare du mouvement Chabad, la première à intégrer la pensée hassidique à son programme. Soucieux de renforcer les communautés dans les régions reculées, il a organisé un système juif qui a contribué à l'éducation des enfants et des adultes juifs.
D'une profonde intelligence, il était connu pour sa capacité à rester assis, immobile et plongé dans une profonde contemplation, pendant des heures. Ses écrits constituent la première organisation systématique de la pensée Chabad et servent de base à l'enseignement dispensé aujourd'hui dans les yeshivas Chabad. Son action a renforcé la conscience juive et assuré l'avenir des générations futures.

Des miracles qui nous portent plus loin
Dans la lecture de la Torah de cette semaine, D.ieu promet un enfant à Abraham et Sarah, malgré l'âge avancé de cette dernière, stérile. La haftarah de cette semaine relate un épisode similaire survenu bien des années plus tard : le prophète Élisée assure à une femme âgée et stérile qu'elle enfantera.
La haftarah évoque deux miracles accomplis par le prophète Élisée. Le premier concerne une veuve criblée de dettes, dont les créanciers menaçaient de prendre ses deux fils comme esclaves pour se désister. Lorsque le prophète lui demanda ce qu'elle possédait, elle répondit qu'elle n'avait qu'une fiole d'huile. Élisée lui conseilla alors de rassembler autant de récipients vides que possible, en empruntant également à ses voisins et amis. Elle devait ensuite verser l'huile de sa fiole dans ces récipients. Elle obéit, et miraculeusement, l'huile continua de couler jusqu'à ce que la dernière fiole soit remplie. La femme vendit l'huile avec un bénéfice substantiel et eut ainsi assez d'argent pour rembourser ses dettes et vivre confortablement. Le deuxième miracle : Élisée passait souvent par la ville de Sunam, où il prenait ses repas et se reposait chez un couple hospitalier. Ce couple avait même aménagé une chambre d’amis spécialement pour Élisée. Lorsque le prophète apprit que le couple était sans enfant, il bénit la femme, lui promettant d’en avoir un exactement un an plus tard. Et en effet, un an plus tard, un fils naquit au couple âgé.
Quelques années plus tard, le fils se plaignit de maux de tête et mourut peu après. La Sunamite déposa le corps sans vie sur le lit de la chambre d’Élisée et appela aussitôt le prophète. Élisée se précipita chez elle et ramena miraculeusement l’enfant à la vie.

Debout sur le mérite des générations
Croire en la venue du Messie et l'espérer chaque jour est un élément fondamental de la foi (Emunah). Bien que les générations précédentes aient compté de nombreux justes (Tzaddikim), le Messie viendra de notre temps car toutes leurs bonnes actions demeurent et s'accumulent. Lorsque nous ajoutons nos propres mitsvot aux leurs, le mérite combiné nous rapproche de la rédemption ultime. Certes, nous sommes petits, mais nous sommes des nains sur les épaules de géants.

A Life Lived for Others
Le 20 Cheshvan marque également le premier Yarzeit de l’émissaire Chabad aux Émirats arabes unis, le rabbin Zvi Kogan.
Voici une belle histoire à propos du rabbin Kogan, racontée par son ami, le rabbin Chaim Heber.
Il y a une histoire amusante à propos du jour où Zvi a fait du covoiturage de Russie en Ukraine pour livrer une camionnette pleine de vin.
Il avait entendu dire qu’à Ouman, où des dizaines de milliers de personnes se rassemblent chaque année pour Rosh Hashana, il y avait une pénurie de vin. À l’époque, il était en Russie. Il a donc chargé une camionnette de covoiturage avec des caisses de vin. En chemin, il payait régulièrement le chauffeur en plus pour qu’il ne s’arrête pas prendre d’autres passagers, car la camionnette était pleine à craquer. Ils ont roulé sans s’arrêter pendant les 20 heures de trajet jusqu’à Ouman pour arriver à temps pour les fêtes, où Zvi a distribué le vin afin d’agrémenter l’expérience de Rosh Hashana pour tous les participants. Ce n'était même pas remarquable pour Zvi ; c'était simplement sa façon de vivre.
Ce n'est pas un hasard si Zvi s'est engagé à fournir de la nourriture casher aux Émirats arabes unis. L'épicerie casher qu'il tenait était devenue pour lui un moyen de rencontrer et d'échanger avec chaque Juif. Si un visiteur arrivait tard le soir, il restait ouvert pour l'accueillir. Aucun effort n'était trop grand, aucun détail trop insignifiant. Chaque personne comptait.