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Chabbat Chalom

Premiers fruits, derniers avertissements

Le nom de la parasha, « Ki Tavo », signifie « quand vous viendrez ».

Moïse ordonne au peuple d’Israël : « Lorsque vous entrerez en terre d’Israël, que vous vous y établirez et la cultiverez, apportez les premiers fruits de votre verger au Beth Hamikdash, en signe de gratitude pour tout ce que Hashem vous a donné.»

La dernière partie de Ki Tavo est une réprimande. Après avoir énuméré les bénédictions dont D.ieu récompensera le peuple s’il suit les lois de la Torah, Moïse dresse un long et dur récit des malheurs qui l’attendent s’il abandonne les commandements de D.ieu.

Nourriture pour l'âme 

Eloul : Quarante jours de pardon

Sept semaines après l'Exode, le peuple juif reçut la Torah au mont Sinaï. Mais seulement 40 jours plus tard, alors que Moïse était encore sur la montagne, ils adorèrent le veau d'or. Témoin de leur transgression, Moïse brisa les deux Tables. Il retourna ensuite au mont Sinaï pour une nouvelle période de 40 jours afin d'implorer D.ieu en faveur d'Israël.

Au petit matin du 1er Eloul, Moïse remonta au mont Sinaï, emportant avec lui les Tables de pierre qu'il avait gravées, afin que D.ieu y réinscrive les Dix Commandements. Sur la montagne, D.ieu lui révéla le secret de Ses « Treize Attributs de Miséricorde ». Pour la troisième fois, Moïse resta sur la montagne pendant 40 jours, du 1er Eloul au 10 Tichri (Yom Kippour), période durant laquelle il obtint le pardon sincère de D.ieu et la réconciliation avec le peuple d'Israël. Depuis, le mois d'Eloul est considéré comme le « mois de la miséricorde et du pardon divins ».

L'esprit sur la matière 

La profondeur d'un vrai merci

Je n'avais jamais réalisé à quel point dire « merci » faisait partie intégrante de notre tradition juive, jusqu'à ce que, lors de ma lecture hebdomadaire de la Torah, j'aie été frappé par la façon dont les Juifs remercient. Lorsqu'ils apportaient les Bikourim au BeiT Hamikdash, ils récitaient un paragraphe relatant toutes les épreuves qu'ils avaient traversées et expliquant comment Hashem les avait sauvés et avait pris soin d'eux jusqu'à ce moment.

Lorsque j'ai lu pour la première fois ce remerciement verbeux, je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une sorte de poésie fleurie de la Bible.

Mais après réflexion, j'ai réalisé que la Torah nous donnait en réalité une grande leçon d'humanité. Dire « merci » ne devrait jamais être une phrase brève que l'on nous apprend à répéter par cœur. Dire merci, c'est prendre pleinement conscience du contexte du don ou de la gentillesse que nous avons reçus et exprimer notre profonde gratitude.

Lorsque nous remercions nos parents, notre conjoint ou nos amis, nous devons prendre en considération ce qu'ils ont fait pour nous, non seulement aujourd'hui, mais aussi par le passé. Nous devons réfléchir aux mots que nous prononçons, afin qu'ils reflètent pleinement notre sincère reconnaissance pour ce qui nous a été donné.

Pensées du Mashiach 

La délivrance par le mérite

How do we know that our work can hasten the redemption? We learn it from the last words of this week’s haftarah, which say regarding the redemption, “in its time, I will hasten it.”9 If it’s in its time, it is not hastened; and if it is hastened, it is before its time.

What then is the meaning of these words? The answer is10 that if we are not worthy, it will come in its time. However, if we are worthy, because of our mitzvahs, kindness and love for each other, it will be hastened.

There is no doubt that with all we have done and all we have been through, we are more than worthy. May G‑d hasten the coming of Moshiach, and may we experience the prophecy of this haftarah. May it happen soon.

J'ai une histoire à vous raconter 

N’entendre que des bénédictions

L'Alter Rebbe lisait la Torah en public. Une année, alors qu'il était absent pendant la lecture de Ki Savo, son jeune fils et futur successeur, le rabbin Dovber, entendit quelqu'un d'autre lire ce passage, qui contient la sévère réprimande divine au peuple juif.

Le fils fut si bouleversé qu'il s'évanouit, et des semaines plus tard, on se demandait encore s'il pourrait jeûner à Yom Kippour. Les hassidim lui demandèrent plus tard : « Les années précédentes, tu ne t'évanouissais pas ; que s'est-il passé cette année ? » Le garçon répondit : « Quand papa la lit, je n'entends pas de malédictions. »

La Torah est la sagesse divine, issue d'un royaume au-delà de tout péché, où seule la bonté existe. Chaque verset, mot ou lettre de la Torah a la même importance et la même sainteté, qu'il s'agisse d'un des Dix Commandements ou de la description d'un péché odieux. Lorsque la Torah descend dans le monde physique, les concepts négatifs qu’elle contient peuvent se manifester comme étant mauvais… Un véritable tsadik, cependant, conserve la capacité de la lire dans ce monde, mais est simultanément lié aux royaumes les plus élevés et les plus divins où tout dans la Torah se trouve à sa source, où il n’y a qu’un bien infini et où même les paroles de réprimande les plus dures se manifestent telles qu’elles sont vraiment : une expression de la bonté et de la bénédiction de D.ieu.