Shoftim : Juges et officiers
Cette semaine, nous lisons la partie de la Torah intitulée Shoftim.
Moshé ordonne au peuple d'Israël de nommer des juges et des responsables de l'application de la loi dans chaque ville. Il explique ensuite qu'à chaque génération, il y aura des personnes chargées d'interpréter et d'enseigner la Torah aux masses, et qu'il faut les écouter.
Shoftim comprend également les interdictions relatives à l'idolâtrie et à la sorcellerie, les lois régissant la nomination et le comportement d'un roi, ainsi que les directives relatives à la création de "villes de refuge" pour les meurtriers par inadvertance. Les règles de la guerre sont également énoncées.
Ouvrir les portes du pardon
Les Selichot ("pardons") sont des prières spéciales dites les jours de jeûne et pendant cette saison. Le point culminant des Selichot est la récitation des 13 attributs de la miséricorde, la formule que Dieu a donnée à Moïse pour obtenir le pardon divin. Les Sépharades commencent à dire les Selichot au début du mois d'Eloul et les terminent 40 jours plus tard, à Yom Kippour. Les Ashkénazes commencent à dire les Selichot plusieurs jours avant Roch Hachana (toujours un samedi soir).
En outre, le mois d'Eloul est l'occasion d'accroître et d'améliorer notre observance des mitzvah. De nombreuses personnes ont l'habitude de demander à un scribe d'inspecter leurs tefillins et leurs mezuzahs au cours de ce mois afin de s'assurer qu'ils sont casher.
Guidés par les voix de nos dirigeants
Moshé ordonne au peuple juif d'adhérer aux enseignements que les futurs dirigeants expliqueront sur la Torah.
La Torah peut être expliquée à quatre niveaux :
1. Pshat : le sens littéral et fondamental des mots.
2. Remez : il s'agit d'indices ou d'allusions à des significations légèrement plus profondes dérivées des mots de la Torah. Elles sont souvent tirées de la valeur numérique des mots.
3. Drush : Ce niveau permet d'approfondir le sens profond du Passuk et de nous enseigner quelque chose de nouveau que l'on ne peut pas trouver en lisant la Torah au premier degré.
4. C'est la partie secrète et mystique de la Torah. Ces enseignements sont ésotériques et expliquent des enseignements profonds sur D.ieu, appris à partir des mots de base.
Les derniers mots de consolation
Cette semaine, la Haftarah que nous lisons est la dernière des "Haftaras de consolation". Elle parle de la joie que nous éprouverons à l'arrivée de Moshiach.
La haftara se termine en soulignant la différence entre l'Exode égyptien, lorsque le peuple juif s'est empressé de sortir de son exil et de son esclavage, et la future Rédemption : "Car ce n'est pas avec précipitation que vous partirez, ce n'est pas dans un élan de fuite que vous irez, car le Seigneur vous précède, et l'arrière-garde est le D-ieu d'Israël.
La bénédiction qui a résonné à travers les générations
J'ai rendu visite au Rabbi de Lubavitcher au printemps1990. Au cours de cette visite, j'ai demandé une bénédiction pour ma sœur, quiessayait d'avoir des enfants. Le Rebbe lui a donné une bénédiction et m'aégalement dit qu'elle devrait installer des mezuzahs dans sa maison.
Je suis allée au magasin Judaïca et j'ai achetésuffisamment de mezuzahs pour chaque pièce de sa maison. Je les lui ai envoyéeset elle les a immédiatement installées. Dans l'année qui suivit - presque jourpour jour - ma rencontre avec le Rabbi, ma sœur eut un enfant. Deux ans plustard, elle en eut un deuxième. De nombreuses années ont passé, mais labénédiction miraculeuse n'a jamais quitté la famille.
Mon beau-frère était l'un des premiers à intervenir lorsdes attentats du 11 septembre 2001 à New York. Le chaos était tel que pendantdes jours, les proches ne savaient pas qui était vivant et qui était mort. Masœur était l'une de celles qui souffraient de ne pas savoir. Lorsqu'elle afinalement découvert que son mari avait survécu, nous avons appris un autremiracle.
Mon beau-frère se souvient d'avoir vu un objet tomber surlui. C'est son dernier souvenir avant qu'il ne perde connaissance. Lorsqu'ils'est réveillé quelques heures plus tard, il a appris qu'un pompier lui avaitsauvé la vie en le poussant hors de la trajectoire de la chute de débris quil'aurait certainement tué sur le coup.
Pourquoi lui ? Parmi toutes les personnes présentes dansla foule, pourquoi le pompier a-t-il sauvé mon beau-frère ?
Nous avons appris plus tard qu'ils avaient des enfantsdans la même classe et que le pompier l'avait vu à l'école. Tout allait si vite- il y avait tant de morts et de destructions à ce moment-là - mais la réactionfondamentale et viscérale du pompier a été de sauver le père de l'ami de sonenfant. Il a vu ce visage familier, a réalisé que cet homme était sur le pointd'être écrasé sous les débris, s'est instinctivement souvenu de son propreenfant et a fait tout ce qu'il pouvait pour sauver la vie du père d'un autreenfant.
L'enfant qui se trouvait dans la classe du fils dupompier n'était autre que l'enfant miracle, né en vertu de la bénédiction duRabbi, qui aimait chaque personne et voyait la lumière en chacun de ceux qu'ilrencontrait. Cet enfant est né après avoir accompli la mitsva de la mezouza,qui nous protège dans nos maisons et dans notre environnement.