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Chabbat Chalom

Une échelle entre le ciel et la terre

Cette semaine, nous lisons la paracha Vayetze.

Yakov quitte sa ville natale et se rend à Haran. En chemin, il s'endort et rêve d'une échelle reliant le ciel et la terre, sur laquelle montent et descendent des anges. L'Éternel lui promet que la terre sur laquelle il repose sera donnée à sa descendance.

À Haran, Yakov travaille pour son oncle Laban, gardant ses moutons. Laban accepte de lui donner sa fille cadette, Rachel, en mariage, en échange de sept années de travail. Mais la nuit de noces, Laban lui donne plutôt sa fille aînée, Léa. Yakov épouse également Rachel, après avoir accepté de travailler sept années supplémentaires pour Laban.

Léa donne naissance à six fils tandis que Rachel reste stérile. Rachel donne sa servante, Bilha, en mariage à Yakov afin qu'il ait des enfants, et deux autres fils naissent. Léa fait de même avec sa servante, Zilpa, qui donne naissance à deux fils. Finalement, les prières de Rachel sont exaucées et elle donne naissance à Joseph.

Quatorze ans plus tard, Jacob quitte Laban et part s'installer avec sa famille. En chemin, il rencontre des anges.

Nourriture pour l'âme 

Le jour où le Rebbe s’est uni à sa génération

Le 14 Kislev marque l'anniversaire de mariage de notre cher Rebbe et de sa Rebbetzin.

Le mariage du Rebbe avec la fille du Sixième Rebbe était, en essence, son engagement pour une vie de leadership. Il représente, par extension, le lien qui nous unit à toute la génération qu'il a été choisi pour guider.

Si chaque anniversaire de mariage est une étape importante dans la vie, cet anniversaire est significatif pour nous tous, la génération du Rebbe. C'est à l'occasion de cet anniversaire que le Rebbe a dit : « C'est le jour qui m'a lié à vous (mes hassidim) et vous (mes hassidim) à moi. »

En ce jour, nous sommes particulièrement redevables envers la Rebbetzin, qui a soutenu et partagé son mari avec le monde avec un dévouement exceptionnel. Que vous vous considériez comme un fervent disciple du Rebbe ou comme quelqu'un qui étudie parfois ses enseignements, nous avons tous une dette de gratitude envers D.ieu pour les bénédictions du 14 Kislev, qui a changé à jamais le cours même du judaïsme mondial.

L'esprit sur la matière 

Le choix désintéressé de Rahel

La parasha de cette semaine nous enseigne une leçon précieuse : il est essentiel de ne pas humilier autrui. Rachel devait épouser Jacob. Or, sachant que son père était rusé et tenterait de tromper Jacob, elle établit un signe secret avec lui afin qu'il la reconnaisse sous la houppa.

Cependant, voyant que son père la prenait pour Léa, elle comprit que cela causerait une grande honte à sa sœur lorsqu'on lui demanderait le « code ». Rachel fit preuve d'un altruisme absolu, renonçant à ses rêves pour sa sœur et lui révélant le signe secret.

Si Rachel a pu faire un tel sacrifice pour l'honneur de sa sœur, nous en sommes tous capables.

Pensées du Mashiach 

L’étincelle du Machia’h en chacun de nous

Chaque Juif possède en lui une étincelle du Messie, la Yechidah, le niveau le plus essentiel de l'Âme (Neshama). Cette étincelle intérieure du Messie se révèle le plus clairement chez les enfants, que certaines sources appellent d'ailleurs « Messichi ».

J'ai une histoire à vous raconter 

L’étincelle du Machia’h en chacun de nous

Je suis née et j'ai grandi dans une famille orthodoxe en URSS, dans les Carpates (avant que cette région ne fasse partie de la Hongrie). Nous menions une double vie. À la maison, une chose, à l'école, une autre.

Mes parents racontaient des histoires différentes sur la vie avant et pendant la guerre, notamment sur les camps de concentration. Ma mère a été internée dans deux camps. Le premier était Auschwitz et le second, Bergen-Belsen.

Ils sont arrivés à Auschwitz le deuxième jour de Shavouot et, dès lors, ils ont compté les jours jusqu'à Shabbat. Chaque vendredi, elle fabriquait deux petites bougies avec la margarine qu'elle gardait et ne mangeait pas, puis elle prenait des fils du bas de sa robe et les allumait. Ma mère encourageait toutes les autres femmes du baraquement à faire de même, et elles le faisaient toutes, si bien que le baraquement était illuminé chaque vendredi soir par ces bougies. Elle n'a jamais perdu la foi et, même après la guerre, elle est restée très pieuse. Elle affirmait avoir survécu uniquement grâce à ses bougies de Shabbat. Chaque vendredi soir, la caserne était illuminée par ces bougies.

En 1972, lorsque mes parents ont fait leur alyah et se sont installés en Israël, ils allaient de maison en maison pour enseigner aux Juifs russes comment prier et comment allumer les bougies de Shabbat. C'était très important pour eux. Dès mon enfance, on m'a inculqué l'importance des bougies de Shabbat.

Olga Fin